Alors que l‘opposition projette une manifestation de ses femmes contre « l’injustice » le 12, puis appelle à une journée « ville morte » le 14 avril prochain, pour exiger la baisse des prix du carburant, la mouvance présidentielle a invité ses adversaires à la table des négociations. Du moins c’est l’appel lancé par le président du groupe parlementaire de la mouvance, Amadou Damaro Camara.
Sur les ondes de la radio Djigui FM, monsieur Damaro a déclaré jeudi qu’il faut tout faire pour éviter les protestations des rues « on ne doit pas arriver aux manifestations », a-t-il déclaré. Car pour lui, en Guinée, « on a la culture de la violence ». « Dès qu’on dit manifestation, c’est la violence. Même quand on dit ville morte, il y a toujours des points et des moments de violence », a-t-il expliqué.
Son appel sera-t-il entendu ? Pas sûr. Car, même si l’opposition a écrit une lettre au nouveau premier ministre, Mamady Youla, l’invitant à engager un dialogue, elle a toujours accusé le pouvoir d’avoir refusé de respecter ses engagements , dans les précédents accords issus des leurs négociations.