L’utilisation d’un anneau vaginal contenant un antiviral expérimental a permis de réduire de 30 % le risque d’infection au VIH, révèle une étude.
Et si la protection contre le VIH passait par un anneau vaginal? Les résultats d’essais cliniques publiés dans The New England Journal of Medicine pourraient éclaircir l’horizon de nombreuses femmes à haut risque de contamination au VIH dans les pays en développement.
Les essais ont porté sur un total de près de 4 500 femmes âgées de 18 à 45 ans dans quatre pays d’Afrique subsaharienne (au Malawi, en Afrique du Sud, en Ouganda et au Zimbabwe ) suivies entre 2012 et 2015. Certaines patientes séro-négatives ont porté un anneau vaginal contenant l’antiviral expérimental dapirivine tandis que d’autres ont pris un placebo.
Les résultats sont très encourageants : les femmes qui ont testé l’anneau vaginal qui diffuse progressivement l’antiviral a permis de réduire de 30 % le risque de contamination au virus du Sida. L’efficacité de l’anneau vaginal augmentait avec l’âge. Chez certaines patientes âgées de plus de 21 ans qui ont utilisé l’anneau régulièrement, le risque d’infection a même été diminué de plus de 50 %.
Une option préventive supplémentaire
Ce bilan est plus que positif puisque l’usage de cet anneau vaginal ne requiert pas le consentement du partenaire masculin (comme pour le préservatif). Il peut être remplacé une fois par mois. Il s’agit de la première étude à montrer qu’un dispositif de diffusion progressif d’un traitement anti-VIH peut réussir à véritablement bloquer le virus chez la femme.
« Cet anneau offre une option préventive qu’une femme peut utiliser discrètement et sous son contrôle, ce qui est incroyablement valorisant », estime Jared Baeten, épidémiologiste à l’Université de Xashington et co-auteur de l’étude, cité par theverge.com.
Plus de 35 millions de personnes dans le monde vivent avec le virus du Sida aujourd’hui, dont la moitié sont des femmes.