Les travailleurs de la Compagnie de Bauxite de Guinée (CBK), filiale du groupe Rusal basée à Kindia, sont en grève. Ce mardi 14 octobre, ils se sont mobilisés devant la direction générale de l’entreprise pour réclamer le respect de la convention collective récemment adoptée, fixant le salaire de base à 8,5 millions de francs guinéens, mais aussi le départ du directeur général, le russe Gayaski.
« Nous demandons son départ, parce que tous les travailleurs sont mécontents de lui. Il refuse de respecter la nouvelle convention collective. Nous voyons qu’il veut violer les lois de la République », explique un manifestant.
De fait, les travailleurs reprochent au directeur général de blocage intentionnel de l’application des améliorations salariales. Actuellement certains ne perçoivent que 2,3 à 2,6 millions GNF.
« Tant que Gayaski est là, nous ne travaillerons pas. On est prêt à travailler avec un autre directeur, mais avec lui, c’est non », déclare Makan Traoré.
Pour le moment, aucune réaction de la direction. En attendant, les activités demeurent bloquées à la CBK. Mais pour combien de temps ?
Par Mariam Bâ