L’ancien président congolais, Joseph Kabila, a été condamné mardi par défaut à la peine de mort par la haute cour militaire de son pays, qui l’a jugé coupable de crimes de guerre et de trahison pour sa complicité présumée avec la rébellion de l’AFC/M23.
Le verdict, prononcé à Kinshasa après près de trois mois de procès, retient contre l’ex-chef de l’État une série d’infractions : viol, meurtre, complot, apologie ou propagande de crimes de guerre, organisation d’un mouvement insurrectionnel et participation criminelle avec l’AFC/M23.
Ainsi pour la répression, « la haute cour militaire déclare Joseph Kabila coupable et le condamne à la peine de mort », a annoncé le Lieutenant-général Joseph Katalayi, premier président de la juridiction.
En plus de la peine capitale, il a été condamné à verser 29 milliards de dollars de dommages et intérêts à l’État congolais, ainsi que 2 milliards à chacune des deux provinces de l’Est qui s’étaient constituées parties civiles à savoir le Nord-Kivu et le Sud-Kivu.
Sa condamnation intervient alors que le M23, appuyé selon Kinshasa par le Rwanda, s’est emparé depuis janvier de deux grandes villes de l’Est congolais et contrôle plusieurs territoires stratégiques dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Les juges estiment que l’ancien président aurait entretenu des liens directs avec ce mouvement rebelle.
Toutefois, la cour a précisé que les biens du condamné ne seraient pas saisis, rappelant que les infractions retenues ne prévoyaient pas la peine complémentaire de confiscation.
Le procès, ouvert en juillet, avait été boycotté par M. Kabila, installé à l’étranger, qui n’a ni comparu ni mandaté d’avocat. Le parti de l’ancien président a dénoncé un « procès bidon » visant à éliminer un adversaire politique.
Guinee28