Les premières tendances des résultats du référendum sur la nouvelle constitution, organisé ce dimanche 21 septembre 2025, montrent que le Oui l’emporte sur le Non.
En ce qui concerne notre nouvelle législation, les juristes nous rappellent qu’une constitution, en tant qu’œuvre humaine, est sujette à des amendements et à un perfectionnement continu. Cette perspective nous rassure et nous engage à avoir confiance en son contenu, ici et maintenant, afin qu’elle nous intègre dans une communauté mondiale où la démocratie, en tant que pilier du respect des droits de l’homme, et la dignité de chaque individu sont reconnues comme des valeurs fondamentales.
De plus, les juristes nous rappellent que les répercussions de la nouvelle constitution, qu’elles suscitent en nous satisfaction, déception ou incertitude, nous engagent tant individuellement que collectivement.
Ainsi en est-il de la loi. Elle nous unit. Elle structure notre vie en République. Elle définit nos droits et nos devoirs, ainsi que les limites de nos actions.
À partir de maintenant, ce recueil de nos textes fondateurs transcende nos croyances et nos divergences. Il constitue le socle sur lequel repose notre République. Il intègre nos valeurs communes, qu’elles émanent d’une foi profonde ou d’un simple respect des principes humanistes. Il est le garant de notre équilibre et de la lumière qui éclaire notre chemin. J’ai dit.
Nous vivons un moment historique. Ensemble, souhaitons que cette nouvelle Constitution nous ouvre la voie à un renouveau institutionnel et moral. Qu’elle nous permette de tourner définitivement la page des pratiques lugubres du passé. Qu’elle nous offre l’opportunité de nous réconcilier avec notre histoire douloureuse et de pardonner les erreurs de nos prédécesseurs dans la construction de notre République. Qu’elle inaugure une ère de responsabilité où chaque geste, qu’il soit celui d’un citoyen lambda ou d’un représentant de l’État, soit régi par des règles claires et des principes sacro-saints, indéfectibles et inaltérables. Qu’elle sache résister aux vicissitudes du temps et des opinions, à l’instar de la Constitution des États-Unis du 17 septembre 1787. Qu’elle nous pousse à nous réapproprier notre destin et à instaurer un climat de respect mutuel et de vivre-ensemble, ici comme partout ailleurs dans le monde. Qu’elle marque la fin des tâtonnements et des contournements juridiques. J’ai dit.
Pour le présent et pour les siècles à venir, souhaitons que cette Constitution n’ait pas à subir les mêmes mésaventures que celles de 2020 et des années antérieures.
Après tout, nous avons déjà connu notre lot de sang, de labeur, de larmes et de sueur. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire