Des actes de pillage et de vandalisme ont éclaté lundi dans la capitale angolaise Luanda en marge d’une grève des taxis protestant contre la hausse des prix du carburant, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Des photographes de l’AFP ont vu des personnes s’enfuyant avec des articles pillés dans des magasins. Des images publiées sur les réseaux sociaux montraient des manifestants en grand nombre face à des policiers les repoussant et un manifestant tentant de mettre le feu à un panneau publicitaire portant l’image du président Joao Lourenço.
Plusieurs ressortissants Guinéens ont été victimes de pillage. L’ambassade guinéenne sur place a annoncé qu’elle va recenser le nombre des victimes et rendre compte aux autorités de la transition.
Le gouvernement du deuxième producteur de pétrole africain a augmenté les prix fortement subventionnés de l’essence, passant de 300 à 400 kwanzas (0,33 à 0,43 dollars) le litre le 1er juillet.
Cette hausse a été répercutée sur le coût des transports (publics et taxis), faisant pleinement sentir ses effets sur le pouvoir d’achat de nombreux Angolais.
Quelque 2.000 personnes avaient déjà manifesté samedi à Luanda pour dénoncer cette hausse, brandissant des pancartes hostiles au gouvernement.
Le gouvernement provincial de Luanda a indiqué qu’il y avait eu «des actes d’intimidation et de violence, avec des attaques contre des véhicules circulant sur les voies publiques». Il a également condamné, dans un communiqué, «le vandalisme, les attaques contre les travailleurs, la destruction de biens publics et privés».
Le parti MPLA du président Lourenço dirige ce pays lusophone depuis son indépendance du Portugal en 1975.
Avec AFP