Tidjane Thiam a annonce sa démission à la présidence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), en raison, selon ses mots, du « harcèlement judiciaire » dont il fait l’objet. Il a fait l’annonce dans une vidéo postée la nuit dernière sur les réseaux sociaux.
Cette décision intervient alors qu’un procès est actuellement en cours et dans lequel, une militante du PDCI remet en cause son élection à la tête du parti.
En effet, Valérie Yapo, une cadre du PDCI, estime qu’il n’était plus ivoirien au moment du Congrès extraordinaire de décembre 2023. Elle s’appuie sur l’article 48 du Code de la nationalité, qui stipule qu’un Ivoirien majeur perd la nationalité ivoirienne dès lors qu’il acquiert une autre nationalité. C’est ce même article qui a motivé la justice, il y a quelques semaines, à ordonner sa radiation de la liste électorale.
En renonçant maintenant à la présidence du parti, cela signifie que la « procédure de Valérie Yapo deviendra sans objet : puisqu’il renonce à son mandat, le juge n’a plus de raisons de le déclarer illégal » explique un juriste cité par RFI. En attendant, son parti tient un bureau politique, pour se réorganiser.
Candidat désigné du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le principal parti de l’opposition à l’élection présidentielle du 25 octobre, Tidjane Thiam a été radié de la liste électorale en avril dernier, au motif qu’il a perdu sa nationalité ivoirienne.
Né en Côte d’Ivoire, il a acquis la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars dernier, afin de se présenter à la présidentielle, scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational.
Mais selon ses détracteurs, l’acquisition d’une autre nationalité l’a automatiquement déchu de sa nationalité ivoirienne, en vertu de l’article 48 du code de la nationalité, datant des années 1960.
Le PDCI a dénoncé des « manœuvres » du pouvoir afin d’empêcher Tidjane Thiam d’être candidat.
Par Guinee28