Alors que la Guinée a dégringolé de 25 places dans le classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, le porte parole du gouvernement conteste le rapport de RSF, qui, selon Ousmane Gaoual Diallo, ne reflète pas les réalités du pays. Dans le classement rendu public le 02 mai, la Guinée se retrouve à la 103e place, contrairement à l’année dernière où elle occupait la 75e.
« Le gouvernement de la République de Guinée réaffirme son attachement à la liberté de la presse et regrette que les efforts engagés dans le cadre de la transition ne soient que partiellement reflétés. Tout en reconnaissant l’utilité de telles évaluations, il juge essentiel de rappeler les réformes en cours pour garantir un environnement médiatique libre, pluraliste et responsable. Le cadre juridique en vigueur, notamment la loi de 2010 sur la liberté de la presse, dépénalise les délits de presse. Aucune disposition, à ce jour, n’a été adoptée ni envisagée pour restreindre la liberté des journalistes ou des médias », a réagi le ministre Ousmane Gaoual Diallo.
« Le gouvernement réaffirme que la liberté de la presse est non seulement protégée, mais activement renforcée à travers un ensemble d’actions et de réformes concrètes », ajoute-t-il, soutenant que « le gouvernement maintient un cadre légal stable protégeant les journalistes dans l’exercice de leur mission. Aucun texte législatif n’est venu remettre en cause ce principe », dit-il.
Selon lui, un dialogue constructif est engagé avec les associations professionnelles, les organes de régulation et les partenaires internationaux afin de renforcer davantage les mécanismes de protection.
« Si des défis subsistent, le gouvernement de la République de Guinée demeure résolument engagé dans le renforcement de la liberté de la presse, de la protection des journalistes et de l’indépendance des médias », a-t-il indiqué.
Il faut dire que ce classement intervient alors que trois principaux groupes de presse ( Hadafo média, Djoma média et FIM fm) restent fermés depuis un an, mettant un milliers de travailleurs au chômage. A cela, s’ajoute la disparition depuis plusieurs mois du journaliste Habib Maroune Camara et la suspension des plusieurs sites d’informations.
Par I.Sylla