Au cœur d’une crise politique depuis le mois de décembre, Justin Trudeau vient d’annoncer sa démission après presque 10 ans à la tête du gouvernement.
Un abandon après plusieurs semaines de pressions politiques. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé sa démission au cours d’une allocution ce lundi 6 janvier, mettant fin à près de 10 ans à la tête du gouvernement.
Au pouvoir depuis 2015, le Premier ministre démissionnaire se trouvait fragilisé depuis quelques semaines, y compris au sein de son propre parti, où des voix mécontentes se sont fait entendre.
En décembre, sa vice-Première ministre, Chrystia Freeland avait par ailleurs quitté son poste en raison d’un désaccord avec Justin Trudeau sur la manière de gérer une possible crise économique avec les États-Unis, alors que Donald Trump menace d’imposer des droits de douane à hauteur de 25% au Canada, dès son retour au pouvoir en janvier.
De plus en plus isolé au Parlement
Depuis le retrait de son allié de gauche, le Nouveau Parti démocratique, qui a mis fin à leur alliance en septembre dernier, Justin Trudeau se trouvait depuis dans une position incertaine, minoritaire au Parlement.
Dans l’opinion publique également, le Premier ministre démissionnaire souffrait une cote de popularité en berne, la population l’estimant responsable, entre autres, de la hausse de l’inflation ainsi que de la crise du logement qui frappe le Canada.
Fils de l’ex-Premier ministre Pierre-Elliott Trudeau, mort en 2000, Justin Trudeau avait pourtant fait des débuts prometteurs, suscitant un certain espoir à son arrivée au pouvoir en 2015.
Pendant ses années en tant que chef du gouvernement canadien, il a notamment fait légaliser le cannabis, instauré l’aide médicale à mourir, une taxe carbone, et a lancé une enquête publique sur les femmes autochtones disparues et assassinées.
Source AFP