C’est cela, oui ! Le régime Doumbouya devrait nous épargner du règne – avilissant et imprévisible – par le sang et les larmes, mais contre toute attente et à notre corps défendant, la semaine écoulée, le journaliste Habib Marouane Camara a été victime d’un rapt à Lambanyi. C’est un rapt ni plus, ni moins. Cet événement malheureux s’est produit à 28 jours de la fin de l’année durant laquelle nous n’avons pas réussi à trouver les termes et les moyens pour faire comprendre aux décideurs du régime qu’il est venu le temps d’organiser les élections de fin de la transition et respecter la promesse plusieurs fois réitérée de rendre le pouvoir aux civils.
De ce point de vue, nous considérons que les tenants du régime en place sont les seuls responsables de cette arrestation illégale. Ne pas écrire cela serait vraiment inquiétant pour nous qui sommes pieds et poings liés à Doumbouya. Ils doivent tous rendre des comptes. D’ici-là, nous voyons un présage, une heureuse coïncidence, dans la vie professionnelle de Marouane : c’est son entrée dans le club des défenseurs des valeurs de la démocratie avec sa tunique et son écharpe d’Alumni.
Oui, ce journaliste libre qui critique les actions du gouvernement est entré dans l’histoire! Les autres ? Ses adversaires, quant à eux, sont sur le banc des accusés. Et nous exigeons que le régime les retrouve et les trimballe devant Dame Thémis. Oui. Nous sommes vraiment désolés pour ceux qui ne veulent pas entendre critiquer le régime, parce que nous ne voulons pas qu’ils aillent en enfer. Oui, nous n’avons pas besoin de ça !
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire