Des groupes rebelles ont déclaré être entrés dans la capitale syrienne, dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 décembre, après une semaine d’une offensive éclair à travers le pays.
Dans une allocution télévisée, ils ont annoncé la chute du « tyran Bachar al-Assad », quelques heures après avoir affirmé sur Telegram que le dirigeant syrien avait « pris la fuite ».
Les rebelles ont également dit avoir libéré tous les prisonniers « injustement détenus » par le régime et appelé à sauvegarder les biens de l’Etat syrien « libre ».
Le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, s’est dit prêt à coopérer avec tout nouveau « leadership » choisi par le peuple, dans un message publié sur son compte Facebook. Il a précisé qu’il serait dimanche matin dans ses bureaux au siège du gouvernement pour toute procédure de « passation » de pouvoir.
Les rebelles appellent les exilés à regagner la Syrie. « Après 50 ans d’oppression sous le [parti au] pouvoir du Baas, et 13 années de crimes, de tyrannie et de déplacements [depuis le début de la guerre en 2011], nous annonçons aujourd’hui la fin de cette ère sombre et le début d’une nouvelle ère pour la Syrie », ont déclaré les rebelles. Ils ont lancé un appel « pour rentrer en Syrie libre » aux citoyens déplacés à l’étranger par le conflit.
Bachar al-Assad a quitté le pays. Le président « a quitté la Syrie via l’aéroport international de Damas avant que les membres des forces armées et de sécurité ne quittent » le site, a affirmé à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG syrienne basée à Londres. Dimanche matin, l’agence de presse n’était pas en mesure de confirmer de source officielle où se trouve désormais Bachar al-Assad.
Des habitants sont descendus dans les rues de la capitale, dimanche matin, pour célébrer la chute de Bachar al-Assad, selon des photographes de l’AFP sur place. L’agence de presse a également rapporté que des Syriens avaient jeté à terre une statue d’Hafez al-Assad, père de l’actuel président.
Guinee28