Après l’ONU, le gouvernement guinéen vient d’exprimer son indignation suite au viol suivi du meurtre de Aicha Bah. Âgée de 8ans la fillette a été violée puis tuée le 14 novembre dernier avant que son corps ne soit jeté en plein jour dans les toilettes d’une école franco-arabe, où elle faisait la 4eme année. Les faits se sont produits à Dondolykhouré, dans la commune de Kagbellen.
Dans un communiqué, le gouvernement « condamne avec la plus grande rigueur ce crime crapuleux en ce sens qu’aucun motif quel qu’il soit ne saurait le justifier » et annonce avoir pris trois décisions pour retrouver et punir l’auteur ou les auteurs de ce crime et faire face aux violences basées sur le genre en Guinée.
Il s’agit de : La saisine du procureur de la République près le tribunal de première instance de Dubréka et l’ouverture d’une enquête pour arrêter et traduire devant la juridiction compétente les responsables de cette infraction criminelle ; Le durcissement de la politique pénale afin qu’aucune circonstance atténuante ne soit acceptée par les tribunaux en faveur des présumés auteurs et complices de viols et l’intensification d’actions de sensibilisation en vue d’une plus grande diffusion des dispositions légales et réglementaires sur les viols.
Jeudi 14 novembre 2024, le corps de la petite Aicha Bah a été découvert dans les toilettes de son école. Elle aurait demandé permission pour aller se mettre à l’aise. Malheureusement son bourreau l’attendait. Elle a été violée puis tuée dans les toilettes, sans que personne n’intervienne. En larme son père témoigne.
« Je l’avais accompagné à l’école le matin. Après, j’ai continué mon chemin, pour me rendre à Madina. En cours de route, on m’a informé qu’un enfant a été tué là-bas. J’ai appelé en famille pour vérifier si ma fille est rentrée de l’école, on m’a fait savoir qu’elle n’était pas revenue. J’ai demandé à ce qu’ils (les membres) partent à l’école. À leur arrivée, ils n’ont pas eu accès au lieu du drame. J’ai donc rebroussé chemin pour constater les faits. Dès que je suis arrivé, je me suis rendu compte qu’il s’agissait bien de ma fille. Ce qui est clair, ma fille a été violée dans des toilettes, avant d’être tuée au même endroit. Elle est sortie de la classe pour se rendre aux toilettes, c’est là-bas on a abusé d’elle », raconte en sanglot Mamadou Saadigou Bah.
En attendant l’aboutissement de l’enquête, une délégation gouvernementale s’est rendue chez les parents de la fillette pour présenter les condoléances et apporter la solidarité du Gouvernement.
Par Mariam Bâ