Le Québec a décidé de mettre fin à son recrutement de personnel infirmier en Afrique pour des « raisons d’éthiques », informe Radio-Canada. Tous les pays du continent sont concernés, sauf la Tunisie.
Cette décision survient alors que le Québec a essuyé des critiques depuis le lancement de son vaste programme de recrutement de personnel infirmier en février 2022.
L’an dernier, par exemple, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dressé une liste des 55 pays qui ont les problèmes les plus graves en matière de personnel de santé pour alerter les nations occidentales et leur demander de protéger les systèmes de santé vulnérables.
Selon les données de l’OMS, le Cameroun compte 1,9 infirmière pour 10 000 habitants, alors que le Québec en compte près d’une centaine.
« Le Maroc a demandé d’exclure les infirmiers d’État de nos activités de recrutement à partir du deuxième trimestre de 2024, consigne que nous avons respectée. Certains pays d’Afrique nous ont demandé d’y limiter l’embauche en 2024, demande que nous avons aussi respecté », explique la porte-parole du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) à Radio-Canada. Les pays africains invoquent le coût élevé de la formation, assumé par eux, pour former leurs professionnels de la santé, ainsi que les risques associés au manque de main-d’œuvre pour répondre à leurs propres besoins nationaux.
Depuis 2 ans, le Québec a recruté autour de 1000 infirmières en Afrique, en particulier au Cameroun, au Maroc et en Côte-d’Ivoire.
Une infirmière africaine sur dix travaillerait hors du continent.
Par Guinee28