Il était attendu au mois de mars 2024. Le voilà ! L’avant-projet de nouvelle constitution est finalement arrivé sur la table des conseillers nationaux qui ont eu les prérogatives de le concevoir en commissions et de le valider en plénum à l’abri des regards indiscrets et des oreilles prolongées jusqu’au toit du Palais du peuple. Durant le reste des jours de ce mois pluvieux de juillet et peut-être d’août, ces parlementaires de la transition ont l’occasion de le ré-explorer tant dans sa forme que dans son contenu, de l’analyser à fond ou de l’approuver en l’état, tout en restant cadrés dans l’esprit et la lettre de leur mission historique de construire une charpente constitutionnelle pouvant résister au temps et aux humeurs des hommes.
In fine, disons-le ainsi, il leur revient la lourde responsabilité de proposer un projet de référendum insusceptible de contenir de dispositions pouvant remettre en question les fondements de la république et les valeurs fondatrices de l’Etat de droit que nous ambitionnons dans lequel s’exerce la démocratie loin des prédateurs des libertés civiques et des deniers publics.
Ce projet, nous voulons qu’il dote notre Guinée d’un système institutionnel efficace dans lequel la puissance publique est soumise uniquement au droit. Si tel est le cas, et si la transition ne dure pas trop, nous serons redevables aux membres du CNT et à leur président Dr Dansa Kourouma. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire