Après le pouvoir, il y a une vie pour qui sait réaliser sa mission dans l’axe du bien et les limites du temps imparti. Cette vie-là est plus belle et profite à des anciens présidents comme le Général Sékouba Konaté, Goodluck Jonathan, Pedro de Verona Rodrigues Pires, George Weah et Macky Sall.
Elle est plus enviable que celle faite de luxe et de parfum dans laquelle baigne tout président en exercice élu au suffrage universel ou installé à la suite d’un putsch. Elle est différente de celle que vivent actuellement le capitaine Dadis Camara ou le Pr Alpha Condé. Malheureusement, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes pour n’avoir eu d’yeux et d’oreilles que pour une vie de chefs d’Etat qui se croyaient investis du rôle messianique d’imposer leur volonté à tous. Ils sont laissés à leur triste sort aujourd’hui, et cela devrait servir de leçon à leur successeur qui peut et doit éviter ce que feu le magistrat Kéléfa Sall appelle «les dérapages vers les chemins interdits».
Le Général peut proposer l’actualisation du chronogramme sous la médiation de la Cédéao afin que sa langue qui lape le miel du 5 septembre 2021 se limite à la dose maximale admissible. Nous aussi, nous devons l’y aider. Car, après le miel du pouvoir par les armes, il peut se baigner dans les fleuves de lait aux sources intarissables de l’après-pouvoir qui l’attendent ici, partout, ailleurs. Nous avons ce devoir de l’y conduire pendant qu’il est temps afin que sa volonté politique revienne rendre possible la restitution du pouvoir aux civils sans commettre le parjure. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire