Ensemble, nous sommes témoins des faits et actes du régime qui ne fait pas du retour à l’ordre constitutionnel et à la démocratie une priorité absolue à réaliser dans le courant de cette année. Nous nous attendions à ce qu’il reste et demeure cadré dans la bonne direction tracée par la Charte de la transition.
Plus précisément, à ce que, conformément à ses engagements pris dans le chronogramme validé par la Cédéao et considéré comme acceptable par les parties prenantes au processus de la transition, les décideurs du Cnrd et leur chef suprême présentent le projet de Constitution dès le trimestre dernier favorisant la remise sur les rails de la locomotive électorale à partir du dernier semestre 2024. Mais soyons positifs. Gardons toujours l’espoir qu’en cette année décisive, et dans un contexte ardu, Doumbouya avait déclaré qu’il respectera sa parole d’honneur de rendre le pouvoir sans passer un seul jour de plus au Palais cette année.
Cela voudrait dire que sa promesse est impossible à trahir sans se déshonorer devant l’opinion. Évidemment, pas celle qui ne souhaite pas voir notre Guinée renouer avec la démocratie comme Poutine… Mais impossible de ne pas croire que l’arrivée à Conakry ce lundi du chef de sa diplomatie ne motive ceux qui se prennent pour de vrais héros alors qu’ils ne le seront que lorsqu’ils auront transmis le pouvoir aux civils plus légitimes à l’exercer. Et puis, en temps normal, si des ingrédients d’un cocktail Molotov sont réunis autour des incendies non élucidés, de la rareté de l’eau et de l’électricité, tout dirigeant devrait se hâter de finir son devoir.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire