Le milieu guinéen Ilaix Moriba a confié ses espoirs à la FIFA, à quelques jours du duel qui l’attend en Algérie en qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA 26™. Il confie ses ambitions pour la Guinée, notamment la qualification pour la coupe du monde 2026. Cependant, il avoue avoir ‘’traversé une très mauvaise passe ces dernières années’’, mais à présent il se dit heureux et plus stable. »
Si de nombreux joueurs sont ravis de profiter de quelques vacances avant d’affronter de nouveaux défis, l’international guinéen Ilaix Moriba passera les mois de juin et juillet ballon au pied dans le cadre du Tournoi Olympique de Football masculin, Paris 2024 et des qualifications africaines pour la Coupe du Monde 26™. Ces dernières, qu’il a entamées par une victoire sur l’Ouganda (2-1) et une défaite devant le Botswana (1-0), lui réservent à présent une double confrontation, l’une sur les terres des Fennecs, la seconde à domicile face au Mozambique.
L’international guinéen de 21 ans est au top de sa forme. Il n’a nul besoin de prendre de repos ou de déconnecter, d’autant que l’objectif ultime est de conduire la Guinée à la première Coupe du Monde de la FIFA™ de son histoire. « La Coupe du Monde est le plus grand des rendez-vous. C’est l’endroit où chacun veut briller. Tous les matches de la sélection sont importants. Nous en tenons compte depuis deux ans, et c’est là que nous avons commencé à progresser. Nous prenons chaque rencontre au sérieux et nous voulons rester premiers du groupe pour aller à la Coupe du Monde en leaders. Nous pouvons le faire ! Nous devons profiter des affrontements qui nous attendent avant l’été pour récupérer les trois points que nous avons laissé échapper. »
Le milieu reconnaît, le sourire aux lèvres, qu’il lui est plus facile de communiquer en espagnol, mais son attachement à la Guinée ne fait aucun doute. Arrivé en Espagne à cinq ans, il a laissé beaucoup de lui-même dans son pays natal. Aujourd’hui, il savoure chaque visite en Guinée et chaque minute passée sous les couleurs du Syli.
« J’ai quitté la Guinée à cinq ans. J’ai grandi en Espagne et je parle mieux l’espagnol que les langues de mon pays, mais je n’ai rien oublié. Ma mère est restée en Guinée jusqu’à ce que je réussisse à la faire venir ici récemment. Je dois tout à mes parents. À ma mère, parce qu’elle a accepté que mon père m’amène en Espagne pour que je bénéficie de meilleures opportunités. Et à mon père, pour avoir pris soin de nous. Je veux que notre nom soit respecté en Guinée et qu’on ne nous oublie jamais. J’aimerais inspirer d’autres personnes à venir. »
Moriba évoque ses débuts, d’abord à l’Espanyol, puis à La Masia, le vivier de talents du FC Barcelone, où il a évolué de 2010 à 2021. « J’y ai passé de très bons moments, c’est l’une des plus belles périodes de ma vie. Le collège et tout le reste me manquent encore. Mon père ne me faisait sentir aucune pression, malgré nos difficultés financières. C’est une époque joyeuse que je n’oublierai jamais. »
2021 a marqué un tournant dans sa carrière en club et en sélection. Après avoir porté le maillot de la Roja jusqu’en U-19, Ilaix a finalement choisi de représenter la Guinée, la terre de sa mère. Il aurait aussi pu opter pour le Libéria, pays natal de son père. « Ça a été très difficile de quitter le Barça, mais la vie impose parfois de prendre des chemins différents. Une fois ma décision prise, qu’elle soit bonne ou mauvaise, il n’y avait pas de retour en arrière possible. Je dois continuer à me battre pour mes rêves. C’est à la fois très long et très court, et je dois continuer à profiter du présent. La vie m’a appris à accepter ce que je ne peux pas contrôler et à faire mon travail avec plaisir. »
Jouer pour la Guinée l’a astreint à des déplacements en Afrique très différents de ce qu’il avait connu avec Barcelone, Leipzig, Valence et Getafe. « Je ne vais pas vous mentir, ces voyages sont très durs. Il y a des pays où des sélections se rendent en s’attendant, à tort, à gagner facilement. C’est là que l’avantage du terrain entre en jeu. Si on veut faire partie des meilleurs, il n’y a pas d’excuse, il faut l’emporter partout, comme certaines équipes l’ont toujours fait. Pourquoi ne commencerions-nous pas, nous aussi, à gagner régulièrement et petit à petit, à nous faire respecter ? C’est mon ambition et ce sera mon objectif chaque fois que je porterai ce maillot. »
La dernière Coupe d’Afrique, dont la Guinée est sortie quart de finaliste, a été le déclic qui a permis à Ilaix de nourrir des espoirs de progression de son équipe. Il a malheureusement été privé de ce duel et des huitièmes de finale pour cause de blessure. « Je m’étais parfaitement préparé, j’ai très bien commencé, mais je me suis blessé. Le groupe vivait bien, nous étions tous soudés, nous avons atteint les quarts et nous aurions pu gagner. Nous aurions pu mieux faire, c’était le moment. Après la joie que nous avons donnée au pays, ça va être plus difficile. Nous avons créé des attentes. »
À tout juste 21 ans, Ilaix Moriba est déjà aguerri par l’expérience engrangée au fil des nombreux kilomètres parcourus. Il sait où il aimerait être en 2026, mais il est conscient de la nécessité d’avancer par étape. « Je tiens à vivre au présent, parce que je ne veux pas accorder d’importance à ce que je ne peux pas contrôler. J’ai traversé une très mauvaise passe ces dernières années, mais je suis heureux aujourd’hui. Je suis plus stable, je sais ce qui vaut la peine ou pas. »
« Je veux rester sur cette lancée et prendre du plaisir à jouer tous les jours dans des compétitions comme la Coupe d’Afrique, les Jeux Olympiques et les qualifications pour la Coupe du Monde 2026. Je n’ai pas besoin de prendre des vacances, sauf de temps en temps pour des raisons physiques, mais le repos m’importe peu », assure Ilaix, heureux de profiter de la Guinée.
Guinee28