L’élection en cours du cinquième président du Sénégal offre à la démocratie en construction dans l’espace Cédéao plusieurs raisons d’espérer que les autres pays en situation de transition réussiront, pas à pas, à atteindre la terre promise. Le sens civique des électeurs sénégalais et la solidité des institutions de ce pays sont à saluer. Le scrutin de ce 24 mars 2024 s’est déroulé dans le calme et la sérénité. A vous d’apprécier l’élégance républicaine du président sortant Macky Sall – qui a renoncé au mandat de trop – et l’état d’esprit des candidats en lice dans cette course au fauteuil présidentiel !
Pour notre part, chez nous en Guinée, nous demeurons confiants qu’avec l’aide des esprits éclairés, le chronogramme de la transition accepté par la Cédéao sera respecté, le projet de nouvelle constitution sera présenté avant la fin de ce premier trimestre 2024, et les élections programmées même si c’est en 2025. Nous espérons que dans les prochains mois, notre pays aussi engrangera d’excellents résultats en matière électoral pour être admis à retrouver sa place dans le concert des nations dont les dirigeants sont tous à la fois légaux et légitimes pour occuper leurs postes de responsabilité.
Les membres de l’équipe dirigeante du pays ont le devoir d’entrer dans l’histoire de la démocratie par la grande porte. Le général Doumbouya a la responsabilité de réussir cette tâche. Il ne doit pas s’entraîner à l’abîme de la présidence à vie. Car la célébration de la Semaine Sékou Touré par sa famille et ses proches seulement, alors qu’il a été le père-fondateur de la République, est une leçon à prendre en considération. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire