Si vous voulez la fin du règne kaki, lisez le message à la nation du nouvel An du colonel ! Il annonce la mise en place «dès le premier trimestre de (cette) année 2024, des délégations spéciales sur toute l’étendue du territoire national, pour poursuivre les efforts considérables de retour à l’ordre constitutionnel, par l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes de la base au sommet en respectant les dix points du chronogramme de la Transition» validé par la Cédéao en 2022.
Et plus important encore, il fait savoir avec certitude qu’«au cours de la nouvelle année, sera soumise au référendum une nouvelle Constitution». Ces deux engagements augmentent les pots de miel sur la table de consultation que les tenants des états-majors des formations politiques les plus compétitives ne souhaitent pas déguster par les oreilles. Elles fixent là deux rendez-vous dont les règles applicables ne sont pas toutes sans susciter des interrogations légitimes sur l’impartialité du chef de la transition dont le rôle est de demeurer un arbitre juste et impartial dans le processus de renouvellement du mandat des élus.
Vous et nous, notre souhait est que le droit de regard et l’avis de la classe politique soient pris en compte dans la réalisation de ce projet de délégation spéciale afin qu’il soit solidement ancré dans le souci de l’intérêt public. Car, si l’année 2022 a été celle de la confirmation du régime balayeur du 3e mandat, et celle de 2023 a consacré son enracinement, il revient à nous tous d’œuvrer intensément à ce que 20 24 soit l’année du référendum sans lequel il n’y aura pas d’élection de fin de règne du Colonel.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire