L’image du Colonel qui conduit une forte délégation au premier sommet Arabie Saoudite-Afrique à Ryad et bénéficie d’une visite guidée des lieux saints de l’islam est saisissante. Et nous en avons beaucoup à apprendre.
A l’occasion, la Guinée figure dans le Top 12 des Etats africains composé de Mozambique, Niger, Burkina Faso, Bénin, Sierra Leone, Burundi, Malawi, Tanzanie, Cape Vert, Rwanda et Angola) bénéficiaires des quatorze accords de prêt d’une valeur de 533 millions de dollars américains du FSD (Fonds saoudien pour le développement). Bonne nouvelle. Sauf que certains prétendent que le prêt de 75 millions accordé par le FSD, l’accord et la convention de 54 et 40 millions de dollars signés avec la BID (Banque islamique de développement) constituent un cadeau offert au Colonel.
C’est leur droit. Mais attention aux explications erronées sur le sens de ces accords et conventions ! Cette belle moisson, ces prêts du FSD, dont on parle tant, est à rembourser. Les économistes vous diront qu’en facilitant l’accès à ses prêts, le FSD n’est pas dans l’esprit de la traditionnelle aumône en faveur des pauvres et au nom du Dieu de l’islam.
Il fait du business avec. Et ceux qui signent ses accords, s’endettent. Donc, à mon avis, le bon cadeau à prendre est de s’inscrire dans un repositionnement sur la scène internationale qui permet au régime du Colonel d’épouser l’esprit et l’objectif de l’initiative ADAPT (Transitions démocratiques et politiques africaines) des Etats-Unis pour la fin de la transition d’ici le 1er janvier 2025. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire