J’écris cela pour nous rappeler que les faits sont têtus. Tenez ! Le 21 février 2023, le Colonel s’est librement engagé à rendre le pouvoir aux civils au bout de deux ans à compter du 1er janvier 2023.
C’est lui qui l’a dit. « Nous allons organiser bien sûr la transition mais nous ne ferons pas partie de l’après-transition. Pour nous, c’est clair et ça doit l’être ».
Dans son discours à la nation à l’occasion du Nouvel An 2022, il avait affirmé : « Nous laissons derrière nous, la violence et l’arrogance. Derrière nous, la division et les dilapidations, la corruption et les exactions. Nous éteignons les tragiques flammes de ces moments de brutalités économiques, financières et humaines, en renaissant de ces brûlantes cendres. C’est la sève nourricière de notre idéal commun de refondation de notre État et de rectification de nos institutions. Liberté et opportunité sont données à chaque Guinéen et à chaque Guinéenne de reprendre sa place de patriote, pour jouer efficacement son rôle dans le processus de transformation de notre société. C’est notre pays. C’est le pays de nos ancêtres. C’est le pays de nos enfants. C’est la terre dont l’âme fait battre le cœur de chacun d’entre nous. Le 5 septembre dernier, vos soldats ont pris leurs responsabilités, toutes leurs responsabilités, en assumant leur part de risque. Nous l’avons fait pour notre pays. Ce n’était pas une décision facile à prendre. Elle s’est imposée. C’était une nécessité. »
Que l’on soit d’accord ou pas avec lui, le principe de la parole donnée est à sauver. Aucune remise à plat des acquis n’est possible. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire