Nous avons tous bien appris de nos aînés que savoir « écouter son voisin, c’est faire preuve de sagesse ». Alors, pour une fois, acceptons d’ouvrir nos portes, nos esprits et nos cœurs au remède pro-démocratie prescrit et supervisé par la Cédéao depuis les premières heures du coup d’Etat du 5 septembre 2023.
Trouvons dans sa décision du 19 février 2023 visant à « maintenir les sanctions existantes contre le Mali, le Burkina Faso et notre pays la Guinée, et d’imposer des interdictions de voyage aux membres du gouvernement et d’autres représentants », la signature d’un frère, Umaro Sissoco Embalo, chef de l’Etat bissau-guinéen et président en exercice de la Cédéao, bien aimant et non celle d’un adversaire.
Mettons la balle à terre ! Reconsidérons notre position face aux décideurs de la Cédéao pendant qu’il est encore temps. Privilégions le dialogue plutôt que de nous isoler dans un fédéralisme Mali-Burkina-Guinée qui ne va nous mener nulle part. J’écris ici que la Cédéao est régulatrice de l’ordre international dans l’ouest-africain. Elle est notre bien commun.
Apprenons à l’édifier ensemble avec nos voisins, et à ne pas oublier que tout ce qu’elle décide pour ou contre notre position sera appliqué. Si nous nous souvenons bien, son premier communiqué, publié au soir de la prise du pouvoir par le Colonel, est porteur d’un message fort. Celui de rétablir l’État de droit et remettre la Guinée sur la voie du retour à l’ordre constitutionnel et à la démocratie. Le Colonel et son équipe doivent être aidés dans cette voie, car tout retour en arrière est formellement interdit. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire