Le groupe du G5 (Etats-Unis, France, Chine, Angleterre et Russie) a décidé de soutenir les sanctions infligées à la junte guinéenne par la Cédeao ce 23 septembre.
Selon un officiel onusien cité par nos confrères de mediaguinee, ces pays se sont engagés à soutenir les efforts de l’organisation sous régionale face aux différents putschistes notamment en Guinée et au Mali. Surtout dans l’application des sanctions contre la junte guinéenne.
Au cours d’une réunion, l’une des réactions inattendues a été l’intervention des ambassadeurs de la Russie et de la Chine. Les deux pays ont fait savoir qu’ils seront du côté de la Cedeao dans sa démarche de gestion des transitions en Guinée, au Mali et au Burkina Faso, souligne la même source.
Peu après la prise des sanctions, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, dans un ton baissé, a déploré la décision indiquant que la Guinée a besoin moins de sanctions que d’accompagnements. ‘’Et cet accompagnement doit absolument prendre en compte la compréhension du contexte et des spécificités de la crise guinéenne’’, dit-il dans un entretien avec RFI.
Poursuivant, il a indiqué qu’il est toujours possible de discuter avec la Cedeao sur la durée de la transition, fixée à 3 ans par la junte, mais que l’organisation sous régionale rejette catégoriquement jugeant le délai trop long.
« Elle est toujours possible. À partir du moment où ils peuvent nous apporter des éléments objectifs sur le contenu, on peut tout discuter. Nous l’avons dit clairement : en combien de temps la Cédéao estime que la Guinée peut se doter d’un fichier électoral ainsi que d’un fichier d’état civil qui garantit sa qualité ? Et il faut l’adhésion de tous, parce qu’il faut le faire de façon à ce que chacun puisse avoir les moyens de contrôler ce fichier et de s’assurer que les parties qui le concerne y sont. Si la Cédéao estime que cela est faisable en trois mois, et bien la transition prendra trois mois. Ce n’est donc pas la durée qui pose problème, c’est ce qu’il faut faire », dit-t-il.
A l’issue d’un sommet extraordinaire de la Cédéao tenu jeudi 22 septembre au soir à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, les dirigeants des États ouest-africains ont décidé de prendre des « sanctions progressives » contre la junte militaire en Guinée face à l’inflexibilité des militaires pour une date de retour des civils au pouvoir.
Ces mesures incluent « le gel des avoirs financiers » des dirigeants, assujetti d’une « interdiction de voyager » ainsi que la suspension « de toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions financières de la Cédéao », selon le communiqué publié au lendemain de la réunion.
Dans le communiqué, l’organisation fixe un ultimatum d’un mois à la junte guinéenne pour décliner un calendrier acceptable de la transition, faute de quoi, des sanctions plus sévères seront prises, prévient-elle.
Par Alpha Abdoulaye Diallo