L’organisme de défense des droits de l’homme déclare qu’au moins 107 civils – dont des commerçants, des chefs de village et des enfants – avaient été tués dans le centre et le sud-ouest du Mali depuis décembre.
Les soldats sont accusés d’au moins 71 morts civiles au cours de la période tandis que les djihadistes sont liés à 36 morts.
HRW le qualifie de « pic dramatique » et déclare qu’il doit faire l’objet d’une enquête.
« Les magistrats et les procureurs militaires maliens devraient enquêter de manière impartiale sur les exactions présumées commises par toutes les parties », explique Corinne Dufka, directrice pour le Sahel à Human Rights Watch. « La CPI a une enquête ouverte sur le Mali et reste la juridiction de dernier ressort lorsque les autorités nationales ne peuvent ou ne veulent pas enquêter et poursuivre les crimes les plus graves ».
Le conflit malien entre l’armée, les milices ethniques et les djihadistes dure depuis une décennie. Des centaines de civils ont été tués pendant cette période, indique HRW.
« La plupart de ces meurtres ont été commis dans le centre du Mali, qui depuis 2015 constitue l’épicentre de la violence, des exactions et des déplacements », précise le rapport.
Quelle est la réaction du gouvernement malien ?
L’état major des forces armées maliennes (FAMA) a, via un communiqué lu à la télévision nationale ORTM lundi soir, indiqué qu’elle se porte totalement en faux contre ces allégations qui sont « de nature à jeter le discrédit sur les FAMA respectueuses des droits de l’homme et du droit international humanitaire ».
L’armée malienne a par le passé été accusée d’atteintes aux droits humains, mais a nié ces allégations.
Les troupes étrangères sont en train de quitter le pays actuellement dirigé par une junte militaire qui a renversé le président en 2020.
Source : BBC