L’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD) vient d’exprimer son inquiétude face à ’l’absence prolongée’’ de dialogue dans la conduite de la transition entamée depuis le 05 septembre, jour de la chute d’Alpha Condé, déposé par l’armée avec à sa tête le colonel Mamady Doumbouya, devenu chef de l’Etat.
Dans un communiqué, Cellou Dalein Diallo et ses alliés ont toutefois réitéré leur soutien aux nouvelles autorités pour « une transition réussie dans un délai raisonnable de 15 mois », soulignent-t-ils.
Sur la mise en place du CNT (Conseil national de la transition), ils déplorent le nombre des15 places accordé aux partis politiques sur un total de 81, estimant qu’il « est impossible » de les répartir entre 181 partis politiques agrées « sur la base du principe que tous les partis politiques sont égaux (principe rappelé aux partis politiques le 10 Novembre 2021 au palais du peuple par le Secrétaire général du ministère de l’administration du territoire) ».
Face à cette situation, l’ANAD a mandaté son président Cellou Dalein Diallo à adresser un courrier au ministère de l’administration du territoire pour réclamer une augmentation du nombre de place accordé aux partis politiques et la définition d’une clé de répartition des places, « après avoir consulté les formations politiques qui avaient acceptés d’harmoniser leur position avec l’ANAD lors de la rédaction de nos mémorandums respectifs ».
S’agissant de la question de la médiation proposée par la CEDEAO, elle trouve nécessaire la désignation d’un émissaire international « crédible » et « dédié » á la cause Guinée. Cette désignation est nécessaire, dit-elle, mais en concertation avec les autorités guinéennes pour « d’une part la prévention d’éventuelles crises qui pourraient venir de l’aggravation des désaccords dus au manque de dialogue constaté entre les nouvelles autorités et les forces vives et d’autre part rassurer les partenaires techniques et financiers de la transition sur la bonne marche de la transition chaque fois que c’est nécessaire. »
Enfin, sur l’épineuse question de la récupération des domaines de l’Etat envisagée par les nouvelles autorités, « l’ANAD ne s’oppose pas à la démarche ». Cependant, elle « exige que la procédure obéisse au respect scrupuleux des textes et lois en la matière en République de Guinée »
Par Alpha Abdoulaye Diallo