La tension est vive dans les quartiers acquis à l’opposition. C’est le cas à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma où des jeunes manifestants et policiers se sont violemment s’affrontés, ce lundi 13 avril 2015. A en croire un témoin joint par notre rédaction, les violences se sont répondues dans les autres zones notamment à Bambéto et Cosa. Des témoins parlent de tirs à balles réelles sur des manifestants.
Pour le moment, aucun chiffre officiel n’est encore disponible. A l’appel de l’opposant Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), des centaines des manifestants ont occupé les rues pour protester contre la hausse de l’insécurité à Conakry.
Selon nos informations, au moins deux manifestants ont été tuées par balle. Une victime vient d’être identifiée, il s’agit de Maurice Haba, âgé d’une vingtaine d’années. Une habitante affirme à notre rédaction avoir constaté plusieurs blessés par balles, qui ont été conduits dans des cliniques de la place. Ce matin, les jeunes ont barricadé l’autoroute Le Prince pour protester contre l’insécurité et la mal gouvernance.
Plusieurs jeunes ont été brutalement interpellés et conduits dans des pick-ups des services de sécurité. Il s’agit entre autre d’Ibrahima Dieng, responsable de l’information à Gbessia, un quartier de la commune de Ratoma. Avec certains de ses collègues, il a été arrêté et conduit dans un poste de police de la commune de Ratoma. L’opposant Cellou Dalein Diallo a dénoncé des arrestations arbitraires et la mort par balle de ses partisans. Ousmane Gaoual Diallo de son côté affirme que des jeunes sympathisants de l’UFDG ont été amenés dans des destinations inconnues
A la veille, le gouverneur de la ville de Conakry, Soriba Sorel Camara a dans un communiqué radiodiffusé interdi toute manifestation de rue. Ces dernières semaines, l’insécurité a pris une allure inquiétante. Des attaques à main armée contre des habitants se sont multipliés dans plusieurs quartiers de Conakry.
Mariam Bah