Alors que le gouvernement a invité le président Alpha Condé à fixer une date pour le référendum sur la nouvelle Constitution, l’Union du Clergé de Guinée (UCG), a appelé le chef de l’Etat au respect de la loi fondamentale en vigueur et les principes de l’alternance démocratique. L’appel a été formulé dans une déclaration, sanctionnant dimanche 26 janvier, la clôture de la 34ème session ordinaire de l’Assemblée générale du clergé à Nzérékoré.
Au lendemain de cette déclaration, les leaders religieux musulmans et chrétiens de Guinée ont aussi demandé au président de la République de repousser la date des élections législatives prévues le 16 février prochain, mais boycotter par les principaux opposants, qui promettent d’empêcher le scrutin.
« Les leaders religieux musulmans et chrétiens recommandent au chef de l’Etat, président de la République garant de la paix et de la quiétude sociale d’user des pouvoirs que lui confèrent son statut de Père de la Nation et de ses prérogatives constitutionnelles de repousser à une date ultérieure les élections législatives, le temps nécessaire pour garantir des élections libres, transparentes », a appelé monseigneur Vincent Koulibaly, l’archevêque de Conakry dans une déclaration qu’il a lu au nom des leaders religieux musulmans et chrétiens.
Poursuivant, il a aussi demandé le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) de suspendre les manifestations, avant d’inviter le pouvoir et l’opposition au dialogue en vue d’une sortie de crise. Crise qui a fait plus de 30 morts depuis mi-octobre dernier et plusieurs blessés par balles et dégâts matériels.
La semaine dernier, le FNDC a appelé à la poursuite des manifestations ce mardi 28 janvier et demain mercredi, pour obliger Alpha Condé à renoncer à son projet de nouvelle Constitution, projet qui le permettrait de s’octroyer un troisième mandat.
Par Mariam Bâ