La justice ivoirienne a précisé jeudi ses accusations contre Guillaume Soro qui, selon elle, préparerait « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer « incessamment » du pouvoir.
D’après le procureur, ces accusations s’appuient en particulier sur un enregistrement sonore effectué par les services de renseignement ivoiriens.
Richard Adou affirme que des armes ont aussi été découvertes lors de perquisitions, dont il n’a pas précisé les dates et les lieux.
Le procureur de la République Adou Richard a présenté « des preuves » qu’il dit détenir contre l’ancien chef rebelle et ses hommes à la suite des perquisitions et saisies.
Le procureur de la République, il s’agit de cinq téléphones, neuf puces téléphoniques, un lot de matériels de communication radio, cinq gilets par balle en kevlar, quatre treillis, trois mitrailleuses de type 12-7, six caissettes de minutions de 12-7, quatre RPG 7, treize roquettes, trois cache-flammes, quatre missiles anti-char, 59 paquets de minutions AK, 19 chargeurs de kalachnikov AK 47, 14 Kalachnikovs AK 47, deux caissettes de minutions de FM, un seau remplis de minutions AK 47.
En mai 2017, un impressionnant arsenal de guerre avait été découvert au domicile de Souleymane Kamaraté Koné dit Soul to Soul, le directeur du protocole de Guillaume Soro, à Bouaké.
Le camp Soro ne conteste pas l’authenticité de l’enregistrement audio, mais affirme qu’il « date de 2017 » et qu’il est « incomplet ».
Dans une déclaration diffusée sur sa page Facebook jeudi, l’avocate Affoussiata Bamba-Lamine a rejeté en bloc toutes ces accusations « fallacieuses », fustigeant une « opération d’espionnage mal montée par Abidjan ».
Source : BBC