A peine terminée la révision du fichier électoral, la crise reprend de plus belle au sein de la commission électorale nationale indépendante (CENI).
En cause, deux commissaires de l’Institution et non des moindres, à savoir, le vice-président, Bano Sow et le Directeur du département Juridique, Dr. Alhassane Makanéra Kaké, tous issus de l’opposition, se démarquent du processus.
Ainsi, dans une déclaration publiée hier dans certains sites d’informations, M. Sow, qui a dénoncé l’opération d’enrôlement des électeurs, a annoncé qu’il n’est pas en mesure de certifier les travaux du fichier en cours.
Après lui, c’est au tour du Directeur du département Juridique de la CENI et président de la « commission réception des candidatures », d’annoncer ce mardi 17 décembre 2019, son retrait du processus électoral, sans pour autant démissionner de l’Institution.
Si pour le moment le président de la CENI, Salif Kébé, n’a pas encore réagi, ces défections risquent de jouer négativement sur le bon déroulement du calendrier des élections législatives prévues pour le 16 février prochain, d’autant plus que cinq autres commissaires issus encore de l’opposition viennent de se joindre aux deux premiers frondeurs et se démarquent à leur tour du processus. Au total donc, c’est sept de 17 commissaires qui se retirent finalement.
Hier, dans un point de presse, Me Kébé, qui a écarté l’idée de prolonger le délai de l’enrôlement fixé pour 25 jours, alors que le code électoral prévoit trois mois, avait pourtant assuré que le processus électoral ira jusqu’à son terme. Mais avec cette nouvelle crise à deux mois du scrutin, la date du 16 février risque d’être sérieusement comprise.
Il faut signaler que le mandat des députés qui a expiré il y a bientôt un an, avait été prorogé par le chef de l’Etat jusqu’à l’installation de la nouvelle Assemblée nationale.
Par Mariam Bâ