De nouveaux corps de migrants ont été repêchés en Méditerranée lundi 12 octobre après le naufrage dimanche d’une embarcation au large de la Tunisie, portant le bilan des victimes à 13 morts et 9 disparus, a indiqué le tribunal de Sfax. Dimanche, 7 personnes, 5 hommes et 2 femmes, avaient été secourues au large de Sfax, dans le centre-est de la Tunisie.
D’après le porte-parole du tribunal de Sfax, Mourad Turki, 11 corps avaient été retrouvés lundi à la mi-journée, et 2 autres l’ont été dans l’après-midi. Le bateau transportait 29 personnes, dont 2 Tunisiens et des personnes originaires de divers pays d’Afrique subsaharienne, selon les propos des survivants rapportés par M. Turki à l’AFP.
Parmi les corps retrouvés, 7 femmes de 20 à 30 ans et 3 enfants, dont 1 de moins de 6 mois. Le corps d’un des deux Tunisiens, originaire de Sfax, a également été repêché. Les recherches se poursuivent, a précisé M. Turki.
Après un pic des départs de Tunisie en 2011, suivi d’une forte chute, les tentatives d’émigration illégale augmentent à nouveau depuis 2017, le pays étant secoué par l’instabilité politique et durement frappé par la pandémie de nouveau coronavirus qui a entraîné une flambée du chômage.
8 581 personnes interceptées
Le ministère de l’intérieur a annoncé dimanche avoir empêché dans la nuit de samedi à dimanche 32 traversées clandestines et arrêté 262 personnes âgées de 15 à 44 ans, dont deux ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne.
Au péril de leur vie, des milliers de migrants tentent régulièrement la traversée de la Méditerranée sur des embarcations clandestines, essayant de rejoindre l’Europe où ils espèrent trouver du travail et des perspectives.
Depuis le début de l’année 2020 et jusqu’à mi-septembre, 8 581 personnes ont été interceptées alors qu’elles tentaient de rejoindre l’Europe par la mer depuis les côtes tunisiennes, selon des statistiques du ministère de l’intérieur. Parmi elles, 2 104 étaient étrangères.
Lors d’une visite en août à Tunis, le ministre italien des affaires étrangères Luigi Di Maio avait averti qu’il n’y aurait plus de place pour les migrants arrivés illégalement en Italie, après avoir annoncé des opérations de rapatriement des Tunisiens à partir du 10 août.
Source : le Monde avec AFP