La société éau de Coyah continue en toute impunité de vendre aux pauvres guinéens ses sachets d’eau, pourtant en expiration depuis juin dernier. La société, pour masquer sa forfaiture et écouler ses produits, a collé une bande noire sur la date de péremption de ses sachets de 33 cl et a mis une nouvelle date à côtés.
Ce scandale qui pourrait être un crime sanitaire, passible à des poursuites judicaires, se déroule au vu et au su de tout le monde y compris les autorités guinéennes. Pourtant, en novembre 2015, les responsables en charge des eaux, promettant de balayer ce secteur qui peut être un véritable problème de santé publique, avaient lancé une campagne « d’identification » et de « redressement » des sociétés des eaux minérales guinéennes.
Dans quelques jours de travail, à Kankan où la campagne avait débuté, la direction générale du fonds de l’hydraulique avait constatée que 99% des sociétés d’eaux minérales évoluant dans la région « sont dans l’illégalité. »
Malheureusement, cette campagne qui avait suscité de l’espoir chez les consommateurs, a fini par s’éteindre comme un feu de paille, laissant ainsi la population à la merci des sociétés des eaux. Des sociétés comme Coyah, qui n’hésitent pas de vendre ses produits même au péril de la vie des pauvres consommateurs.