Les années ont passé
Les lunes se sont éclipsées
Sans que brille le soleil du jour
Le soleil annoncé pour toujours
Dans les rues la même odeur
Dans les rues la même torpeur
Quand des nuits les moustiques
Font la loi domestique
Sous l’illumination d’une lune chancelante
Monts et vermeilles de promesses
Ma vie s’anime dans la quête impitoyable d’une sueur d’eau
Dans la quête impitoyable d’une lumière introuvable
Que des eaux devenues fardeau
Que des châteaux d’eau sur mon dos
Dans ma ville
Que des peines dans des pleines
Quand la faim me tue dans mes mines
Dans ma ville
Que de la colère devant la mer amère
Quand ma gorge assèche devant George et nos eaux
Dans ma ville
Que des embouteillages dans l’enfantillage
Quand les rois bouffent et se bouffent
Dans ma ville
Impossible de jouir
Quand le plaisir devient une marchandise
Dans ma ville
Impossible de dormir
Quand les soucis font leur temps plein
Quand ventre creux creuse
Dans ma ville
Que des cadeaux
Pour des tonneaux
Vides
Ils ne font que du bruit
Jours et nuits
Dans ma ville!
Alpha Abdoulaye Diallo, Journaliste- Poète