La recrudescence du terrorisme en Afrique de l’Ouest inquiète les dirigeants de la CEDEAO (communauté économiques des Etats d’Afrique de l’ouest). Face à cette menace qui pèse sur la paix et la stabilité, les pays membres veulent prendre des mesures communes pour éradiquer le mal.
Dans un point de presse conjointement animé par le président malien, Ibrahima Boubacar Keita et le sénégalais, Macky Sall, président en exercice de la CEDAO dimanche à Bamako, les deux président ont notamment évoqué la question du port du voile intégral.
Le président Sall, venu marquer sa solidarité au peuple malien, suite à l’attaque terroriste qui a fait 21 morts à l’hôtel Radisson Bleu de Bamako vendredi dernier, a fait savoir que pour le moment il n’y a aucune interdiction du port du voile intégrale au Sénégal.
De ce fait, il a expliqué que « le voile ne pose aucun problème. Mais lorsque son port ne permet pas l’identification de la personne et de ce qu’elle porte, il y a un problème de sécurité publique. Il ne doit pas être permis un accoutrement qui puisse permettre de camoufler des armes ou des explosifs »,
Cependant « la Cedeao va se regrouper pour harmoniser les positions sur la question et après les pays verront comment adapter la décision dans leur politique sécuritaire », a-t-il indiqué.
Samedi à Conakry, le président Alpha Condé a déclaré qu’il va fermer toutes les écoles franco-arabes dans lesquelles le port du voile intégral est appliqué. Une manière de dire que la guerre contre la burqua est déjà lancée.