Le Secrétariat préfectoral des Affaires Religieuses de Pita, dans la Région Administrative (RA) de Mamou, a ordonné, jeudi, 22 décembre 2016, la fermeture du foyer islamique et centre de mémorisation du Saint Coran de Timbi-Madina II, rapporte l’AGP auprès du Gouvernorat de la RA de Labé.
Cette décision a été prise dans la salle des Conférences du Bloc administratif préfectoral de Pita, à l’issue d’une rencontre ayant mobilisé autour du préfet, les autorités administratives et religieuses de Timbi-Madina, les chefs des services préfectoraux de Sécurité, les responsables de la Ligue islamique préfectorale.
Elle fait suite à des soupçons de tentatives de viol de mineurs aux préjudices de ses propres élèves qui pèsent sur le maître coranique et fondateur dudit Centre islamique, Oustaze Abdoulaye Bah.
Selon les différents témoignages recueillis en plénière dans la salle des Conférences du Bloc administratif préfectoral de Pita, le maître coranique, Oustaze Abdoulaye Bah a été entraîné dans un piège par une de ses élèves.
«La fille a donné un rendez-vous au maître coranique. Elle a alerté ses copines. Quand il est venu, il a garé le véhicule, d’après la fille. La fille est montée à bord. Ils ont parcouru quelques mètres, mais les autres élèves qui étaient cachés dans les parages ont suivi le véhicule. Il a alors accéléré un peu. Il a fait descendre la fille quelque part avant de continuer» a expliqué le commandant de la Compagnie de Gendarmerie de Pita, chef de Bataillon Abdoulaye Sylla.
Au cours de la rencontre, le secrétaire préfectoral des Affaires religieuses de Pita, El hadj Mamadou Bano Bah a sollicité l’appui des autorités compétentes pour la fermeture immédiate de ce foyer islamique. «Un foyer ouvert clandestinement par l’accusé, Oustaze Abdoulaye Bah», a-t-il dit.
Face à la complicité du dossier, le préfet de Pita, El hadj Ibrahima Diallo a décidé, séance tenante, de confier l’affaire à la Gendarmerie préfectorale.
«Nous ne sommes pas qualifier pour gérer des dossiers de ce genre, ce qui fait que nous avons demandé à la Gendarmerie d’étudier le cas et au besoin de l’envoyer à la Justice», a-t-il justifié.
Ainsi, Oustaze Abdoulaye Bah a été interpellé sur place et conduit immédiatement dans les locaux de la Gendarmerie.
AGP