Les opposants membres du FAD (front pour l’alternance démocratique) sont en colère contre la promulgation du nouveau code électoral jeudi, par le président Alpha Condé. Dans une déclaration, ils ont dénoncé la procédure qu’ils jugent « foncièrement viciée».
La promulgation du nouveau code électoral ne plait pas au FAD. Alors que beaucoup estimait que cette promulgation allait décrisper la situation politique, elle provoque plutôt l’ire de certains opposants à l’image des leaders du front pour l’alternance démocratique.
Dans une déclaration, Mouctar Diallo, Aboubacar Sylla et cie, soutenant que l’Arrêt de la Cour Constitutionnelle rendu sur la conformité du texte révisé à la Loi Fondamentale, qui a « stigmatisé » plusieurs de ses dispositions ouvrait « normalement » la voie à une seconde lecture du texte par le parlement, et soutenant qu’aucune instance ou organe, fut-il le bureau ou le Président du parlement ne peut se substituer à la plénière de l’Assemblée Nationale et exercer, partiellement ou pleinement, des compétences qui lui sont exclusivement réservées, ont déploré « une promulgation précipitée dictée par des considérations inavouables. »
Selon eux, Il s’agit d’un déni total des institutions républicaines et de leurs prérogatives constitutionnelles.
Hier, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, avait aussi déclaré qu’il n’est pas satisfait par la promulgation du code. En rappelant que ce code électoral devait être promulgué en décembre 2016 pour que les élections locales se tiennent au mois de février passé, il a indiqué que les manifestations qu’il a entamées avec quelques opposants vont se poursuivre.