Depuis le 16 juillet dernier, l’opposition Républicaine multiplie ses manifestations pour exiger le respect des accords politiques, dénoncer la mauvaise gouvernance et surtout s’opposer à toute éventualité de modification de la constitution. En moins de trois semaines elle a organisé quatre meetings, dont l’un à Kaloum, centre administratif du pays, malgré l’hostilité de certaines autorités.
Au même moment des artistes ont voulu emboîter le pas des opposants mais, c’était mal connaitre le président Alpha Condé et son administration, qui n’ont cessé de répéter qu’ils ne toléreront jamais la pagaille en Guinée.
D’abord, le 17 juillet le reggaeman Elie Kamano, accompagné de quelques jeunes tentent de manifester contre un éventuel 3e mandat pour le président Alpha Condé. Il sera arrêté à la Tannerie (Matoto) et déposé à la DPJ (Direction de la Police Judiciaire), où il passera une nuit avant d’être libéré.
Une semaine après, un groupe d’artistes et des représentants d’ONG de défense des droits de l’homme entament eux aussi une manifestation contre un 3e mandat en Guinée, à Kaloum. Là aussi, la manifestation fut empêchée par les forces de l’ordre.
Takana Zion, le meneur du groupe est arrêté puis inculpé pour « troubles à l’ordre public » le lendemain mercredi. Ce même jour, Il a été remis en liberté conditionnelle et devra se présenter aux autorités deux fois par semaine.