Le procès en appel du président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), Aliou Bah, s’est poursuivi ce 23 avril 2025 à la Cour d’appel de Conakry. Au terme des réquisitions et plaidoiries, la cour a renvoyé le dossier au 28 mai prochain pour le délibéré.
Comme lors des audiences précédentes, l’accès était drastiquement réduit et filtré ce mercredi 23 avril 2025 à la Cour d’appel de Conakry pour la suite du procès en appel de l’opposant Aliou Bah, condamné en première instance à deux ans de prison pour « offense et diffamation » à l’encontre du président de la transition le général Mamadi Doumbouya. Seuls les magistrats, les avocats et les représentants du parquet étaient autorisés à conserver leurs téléphones. Le reste des participants, y compris les avocats de la défense, ont été soumis à des fouilles systématiques.
C’est dans ce contexte que le procès en appel du chef du MoDeL s’est poursuivi aujourd’hui à la Cour d’appel. Au terme des réquisitions et plaidoiries, l’opposant qui prononçait ses derniers mots a indiqué que sa place n’était pas en prison.
« Les vidéos ont été projetées ici, il n’y a ni délit ni crime. Je me demande pourquoi je suis en prison. Physiquement je suis à la maison centrale, mais j’ai la conscience libre. Ma conscience ne m’a reproché absolument rien, parce que je n’ai rien fait », a-t-il déclaré, ajoutant que « Je suis victime d’une persécution politique déguisée en procédure judiciaire ».
Finalement, la Cour a renvoyé le procès en fin mai pour le verdict final, alors que les avocats de la défense dénoncent une justice manipulée.
Hier mardi, le ministère public a requis une peine de cinq ans de prison ferme contre l’opposant.
Aliou Bah avait été interpellé à Pamelap à Forécariah, à la frontière entre la Guinée et la Sierra Leone, le 26 décembre dernier. Après un procès express, il a été condamné à deux ans de prison le 07 janvier, par le tribunal de première instance de Kaloum pour « offense et diffamation » à l’encontre du président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya. Dénonçant un procès politique il a immédiatement fait appel de sa condamnation.
Par I.Sylla