Suite à l’échec du mouvement syndical, l’opposition guinéenne avait engagé des séries de manifestations pour obtenir la baisse du prix du carburant à la pompe. Mais après trois journées de villes mortes peu réussies en mars et avril dernier, les adversaires du régime d’Alpha Condé semblent avoir abandonné leur bataille.
Diminuer les prix du carburant n’est pas à l’ordre du jour dans le pays d’Alpha Condé. Alors que le prix du baril a chuté de plus de 50 % depuis 2014, le prix du litre d’essence reste inchangé en Guinée. A la pompe, il s’achète toujours à 8000 GNF, pour permettre au gouvernement de renflouer les caisses de l’Etat. Des caisses vidées par la maladie d’Ebola, selon le pouvoir. Faux selon l’opposition qui l’accuse de mauvaise gestion et de gabegie financière, notamment en période électorale.
Face donc à ce « refus » du gouvernement de baisser ce prix, l’opposition avait promis d’user de tout son poids y compris les manifestations de rues pour faire fléchir l’administration. Hélas ! Les opposants en perte de vitesse depuis la réélection controversée du président Condé en octobre dernier, peinent à trouver un bon moyen pour pousser le pouvoir à revoir sa copie.
Toutefois, si pour l’instant elle n’a pas réussi, l’opposition n’a pas dit son dernier mot. Elle promet bien de reprendre ses manifestations de rues dés après la fin du Ramadan. Reste à savoir si ses manifestations donneront gain de cause.