L’union des forces démocratiques de Guinée(UFDG) ne désarme pas après la réélection controversée du président Alpha Condé dimanche dernier. Face à une « mascarade » électorale et un « déni de justice », le parti de Cellou Dalein Diallo a décidé de se remettre plutôt à la rue pour se faire entendre.
Contrairement à certains candidats malheureux comme Lansana Kouyaté et Faya Millomono, Cellou Dalein Diallo ne va pas faire recours à la cour constitutionnelle, seule habilité à valider ou invalider le scrutin du 11 octobre20 15. Une cour que l’opposition taxe de partiale.
Samedi, à quelques heures de la publication des résultats provisoires par la commission électorale, monsieur Diallo qui avait invité ses militants à la non-violence, avait souligné qu’il invitera « le moment venu les autres candidats et tous les citoyens qui sont les vraies victimes de ce hold-up électoral à organiser des manifestations pacifiques conformément à la loi pour exprimer notre indignation et protester contre ce grave déni de démocratie. »
Ce lundi, dans une déclaration, les Fédérations de l’UFDG en Afrique, Europe, Asie, Amérique du Nord & Canada qui ont félicité Cellou Dalein Diallo pour sa « brillante prestation » pendant le vote ont invité les militants du parti à « demeurer prêt à la poursuite du combat jusqu’à la victoire finale en exerçant nos droits conformément aux lois de la République et conventions internationales».
Cette menace de l’UFDG met le pouvoir dans le déboire car, pour le porte-parole du gouvernement, « vouloir manifester dans la rue pour revendiquer ses droits est tout simplement paradoxal dès l’instant où jamais la cour constitutionnelle n’a été saisie d’un contentieux électoral ». « Nous souhaitons que l’opposition s’inscrive irrémédiablement dans sa logique républicaine à savoir les moyens légaux et les textes qui existent pour prévaloir ses droits », a souhaité monsieur Damantang.