Le président de l’Institution nationale indépendante des droits humains (INIDH), Mamady Kaba, a vivement dénoncé la recrudescence des cas de viols en Guinée, soulignant que le moment est venu de préconiser une réflexion nationale sur ces actes répréhensibles.
Il faut ‘’une réflexion nationale sur le viol, pour que des voies et moyens soient définis, afin que les femmes violées ne gardent pas leur souffrance dans le cœur jusqu’à la mort. Qu’elles aient une
opportunité de l’exprimer, tout en conservant sa dignité, et que le coupable soit retrouvé, puni et jugé sans que la dignité de la femme ne soit remise en question », a notamment dit M. Kaba, lors d’un point de presse, jeudi à Conakry.
Cette réflexion visera à vaincre les pesanteurs sociales sur la perception du viol, a-t-il expliqué, soulignant que dans la société guinéenne la victime a peur d’affronter les regards des gens, qui considèrent pour la plupart d’entre eux que le corps de cette dernière est souillé.
‘’Au même moment, l’auteur du viol, lui n’est nullement inquiété », a fait remarquer le président de l’INIDH.
Selon Mamady Kaba, il faudrait que cela change, car l’heure est grave. Pour preuve, a-t-il rappelé, une fillette de 6 ans a été violée la semaine dernière dans un quartier de la capitale, par un apprenti menuisier. La victime subirait en ce moment un traitement dans un centre spécialisé, de Conakry.
Le ministère des Actions sociales, qui ne cesse d’être interpellé par des ONG sur la multiplication des cas de viols dans le pays, envisage de suggérer au gouvernement la mise en place d’un tribunal spécial pour les viols en Guinée.
APA