La nomination du Général Marthurin Bangoura, au poste de gouverneur de la ville de Conakry suscite la colère et l’inquiétude sur la volonté du gouvernement à en finir avec le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Un dossier dans lequel le Général Bangoura avec plusieurs autres officiers de l’armée sont inculpés par la justice guinéenne.
Alors que la présidente de l’AVIPA (Association des victimes, parents et amis du 28 septembre », Asmaou Diallo, qualifie de « revolant » cette nomination chez nos confrères d’aminata, dans un entretien avec guineenews, le juriste Mohamed Camara a indiqué que le retour aux affaires de Marthurin Bangoura est contraire à la volonté du pouvoir « à lutter contre les exactions et la violation manifeste des droits de l’homme ».
Cependant, « être inculpé ne veut pas dire que l’on est coupable», dit monsieur Camara. Mais « en cas de procès, le poste devient instable et fragile. Et en termes de crédibilité du pays, ça ne montre pas une réelle volonté de lutter contre l’impunité ou d’accélérer le pas pour que le procès ait lieu», ajoute-t-il.