Alors que le ministre de l’Administration du territoire, Bouréma Condé est décidé d’organiser une nouvelle élection pour l’exécutif communal de Matoto, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), a réaffirmé son opposition à la reprise du vote.
« Prenant acte de l’élection régulière de Monsieur Kalémodou Yansané au poste de maire de Matoto, la Direction Nationale de l’UFDG, n’entend pas revenir sur une élection déjà faite. Etant entendu qu’aux termes des dispositions de l’article 135 du Code des Collectivités Locales, il est tenu autant des scrutins que de postes à pouvoir. Le scrutin pour l’élection du Maire a été déjà organisé et les résultats connus de tous. C’est pourquoi, elle exige une convocation régulière qui précise clairement l’élection à laquelle il doit être procédé », a déclaré Fodé Oussou Fofana, vice-président du parti.
« La Direction Nationale de l’UFDG demande à ses militants de se mobiliser pour défendre la victoire du maire déjà élu. Elle prend, aussi, à témoin, la communauté internationale sur les manœuvres dilatoires du gouvernement et du parti au pouvoir tendant à voler la victoire de son candidat en annulant illégalement les résultats obtenus par lui. Il reste entendu, que l’UFDG ne renoncera jamais à ses droits et au respect des principes démocratiques et de l’Etat de droit », ajoute-t-il.
Le 15 décembre dernier, à l’issu d’un vote, le candidat de ce principal parti de l’opposition guinéenne, Kalémoudou Yansané était sorti vainqueur avec 23 voix contre 22 pour son adversaire, le candidat du parti au pouvoir, Mamadouba Toss Camara.
Mais quelques heures après, le ministre de l’Administration du territoire, Général Bouréma Condé a annulé l’élection, estimant elle n’est pas allée au bout.
Face à Cette situation, Kalémoudou Yansané avait introduit un recours à la Cour Suprême pour demander l’annulation de la décision du ministre qui a ordonné la reprise du vote, mais la Cour s’est déclarée incompétente.
Toutefois, lors du jugement jeudi dernier, le procureur William Fernandez, représentant l’Etat (ministère public) a déclaré que le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation n’a pas raison d’annuler une élection.
« Le ministre Bouréma Condé n’a pas le droit de prendre une décision de reprise des élections à la mairie de Matoto », a-t-il laissé entendre. Et d’ajouter : « Que les gens sachent quand ils occupent une fonction quelles sont leur limites ».
A Souligner que les élections communales ont eu lieu le 04 février 2018, soit plus d’une année.
Par Alpha Abdoulaye Diallo