Dans une visite effectuée en Guinée, la Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU sur les violences sexuelles en période de conflit, Zainab Hawa Bangoura, a appelé le gouvernement guinéen à accélérer le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Ce jour là, au moins 150 manifestants ont été tués par les forces de l’ordre au stade de Conakry, à l‘occasion d’un meeting organisé par les forces vives pour s’opposer à une éventuelle candidature de l’ex chef de la junte, Moussa Dadis Camara.
« Je félicite le gouvernement de la Guinée pour avoir pris ses responsabilités, notamment en initiant des poursuites judiciaires contre les auteurs des crimes commis. J’appelle maintenant les autorités à passer aussi vite que possible à l’ouverture des procès », a déclaré madame Bangoura dans un communiqué de presse publié jeudi soir.
« Ce processus est crucial pour la justice et la réconciliation en Guinée », a-t-elle ajouté.
Cet appel de l’ONU intervient alors que plusieurs organisations des droits humains accusent l’administration d’Alpha Condé de retarder la procédure judicaire en collaborant directement avec des personnes inculpées dans le dossier. Il s’agit entre-autre, du ministre en charge de la sécurité présidentielle, le lieutenant colonel Claude Pivi, du colonel Moussa Thiegboro Camara, chef du service de lutte contre le grand banditisme, ou encore du nouveau gouverneur de la ville de Conakry, le Général Marthurin Bangoura.
La nomination de ce dernier avait été qualifiée d’un « signal négatif » pour la lutte contre l’impunité par l’OGDH, la FIDH et l’AVIPA.