Placé en garde à vue depuis plusieurs jours au Pôle national économique et financier, l’ancien Premier ministre du Mali, Choguel Maïga, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, ce mardi après une audition à la Cour suprême.
Il est accusé d’« atteinte aux biens publics, faux, usage de faux », selon l’AFP qui cite des sources judiciaires.
Selon son avocat qui a fait un post sur sa page Facebook, Choguel Maïga « se dit serein et estime qu’un homme politique doit s’attendre à tout, y compris la prison et la mort ».
« Il se réjouit très fortement du fait que son ancien directeur de cabinet, le Professeur Issiaka Ahmadou Singaré, âgé de 80 ans, soit poursuivi non détenu dans le même dossier », ajoute Me Cheick Oumar Konaré.
Limogé en novembre dernier par la junte au pouvoir, Choguel Maïga avait émis des critiques contre les autorités de la transition au Mali. Il a notamment exprimé son mécontentement contre la junte qui, selon lui, prend des décisions pour son maintien à la tête du pays, alors qu’elle avait promis de rendre le pouvoir aux civils en mars 2024 à la suite d’élections transparentes.
A cela, il a dénoncé une « gestion clanique » du pouvoir et des atteintes aux libertés individuelles et collectives.
Par Guinee28