Le Chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne en Guinée (MOE UE), M. Frank Engels, a déploré la ‘’politisation » de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Il intervenait mardi à Conakry lors d’une conférence de presse au lendemain de la présidentielles du dimanche 11 octobre.
Frank Engels a dit ‘’regretter » cette politisation de la CENI qui a contribué à affaiblir à différents moments clefs des préparatifs du scrutin, « ses capacités techniques et son efficacité, particulièrement dans l’établissement des listes électorales, la cartographie des bureaux de vote ou encore dans la distribution des cartes d’électeurs. »
« La seconde élection présidentielle démocratique et multipartite en République de Guinée a été marquée par un important élan de participation de la part des citoyens ‘’, selon M. Engel, saluant ‘’le civisme et la maturité des Guinéens, mais aussi leur enthousiasme et leur patience malgré les fortes difficultés logistiques qui ont caractérisé le scrutin. »
Qualifiant ce scrutin ‘’d’étape décisive dans le processus de consolidation des jeunes institutions
démocratiques du pays‘’, il a promis que son équipe continuera « à évaluer l’impact possible de ces défaillances techniques, durant l’organisation du vote, sur la crédibilité des résultats issus des urnes »,
La MOE UE a toutefois relevé « la persistance de plusieurs insuffisances et lacunes notamment en matière de droit à se porter candidat, de financement des partis politiques ou encore de contentieux électoral», dans le processus électoral guinéen.
La mission de l’UE pointe du indexe également « la communication insuffisante à différentes étapes du cycle électoral et le manque de transparence de la Commission, qui ont conduit à un déficit de confiance de la part de nombreux acteurs du processus ».