Le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, Fallou Doumbouya, a décidé lundi 23 décembre 2024, de fermer le groupe scolaire privée Elhadj Mamadouba Amalfi Camara (EMAC), suite au viol suivi du meurtre d’une élève de 6ans dans l’enceinte de l’école.
Samedi vers la soirée, le corps de M’mahawa Camara, a été découvert dans les toilettes de cette école en marge d’une kermesse au quartier Töbölon 1, dans la commune de Kagbélen. Elève en classe de 1ère année, la fillette participait à la fête des classes de ladite école lorsqu’elle a disparu. Son corps ensanglanté a été retrouvé plus tard. Elle a été violée avant d’être tué.
Ce lundi 23 décembre, Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, Fallou Doumbouya s’est rendu sur les lieux où il a annoncé l’ouverture d’une enquête pour des faits de viol sur mineur et la fermeture de l’école où le drame s’est produit.
« Avant-hier samedi, aux environs de 18h-19h, alors qu’on était en dehors de Conakry, le procureur du Tribunal de Première Instance de Dubreka nous a informé de la découverte d’un corps d’une jeune fille de cinq ans alors qu’elle était ligotée sauvagement dans les toilettes d’une école privée au quartier appelé Plateau. Nous lui avons donné des instructions dont entre autres : la fermeture systématique l’école, d’ouvrir des enquêtes pour des faits de viol sur mineur, précédés d’actes de cruauté et de barbarie, mais aussi d’engager la responsabilité pénale des responsables de ladite école pour des faits de manquement à leur obligation de prudence et de sécurité », a-t-il annoncé.
Ce drame intervient moins de deux mois après un cas similaire dans la même commune. En effet, le14 novembre dernier, le corps d’Aïcha Bah, écolière de 8 ans avait été découvert dans les toilettes d’une école franco-arabe au quartier Dondolikouré, dans la commune de Kagbellen.
Elle aussi avait été violée puis tuée. Son meurtre avait provoqué l’indignation de l’opinion publique et l’ONU.
L’organisation mondiale avait ainsi interpellé le gouvernement et avait appelé à « un sursaut national » contre les violences sexuelles qui sont un fléau en Guinée, où pas une semaine ne passe sans que la presse ne se fasse l’écho d’un cas de viol.
Par Mariam Bâ