Une fois encore la Guinée a manqué le rendez-vous du début de la réconciliation. Alors que l’occasion était belle ce mercredi pour enclencher une véritable réconciliation nationale, le président Alpha Condé et son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, se sont évités devant la commission provisoire pour la réflexion sur la réconciliation nationale (CPRN) qui présentait son rapport final au chef de l’Etat, après cinq années de travail.
Cette commission co-présidée par l’archevêque de Conakry, Mgr Vincent Coulibaly et le premier Imam de la grande mosquée Faycal, El hadj Salifou Camara, a pourtant prévenu dans son discours présenté par M. Coulibaly que la réconciliation ne passe pas sans la vérité, la justice et le pardon.
Mais le président Alpha Condé, faisant fi de ce discours, a plutôt choisit l’occasion pour proférer des menaces contre l’opposition qui s’apprête à organiser des manifestations après le mois de Ramadan, pour protester contre le manque de dialogue entre le pouvoir et elle.
Pire, Alpha Condé, après son discours a esquivé le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, en refusant de lui serrer la main. Un refus qui montre que la réconciliation ne passe toujours pas en Guinée.