En Guinée, malgré les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires, le paludisme reste encore la première cause de consultation et de décès chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, a déclaré lundi le ministre de la Santé Abdourahamane Diallo à l’occasion de la Journée mondiale du paludisme.
Selon le ministre, l’élimination du paludisme est essentielle pour l’atteinte des objectifs de développement durable qui est une préoccupation majeure pour son département ministériel.
Le docteur Diallo a rappelé que le gouvernement a procédé à la prise en charge de plus de 5 millions des malades de paludisme dans les structures de santé avec des médicaments appropriées et à la distribution gratuite de plus de 6 millions de moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes et aux enfantes de moyens d’un an.
De même, les autres stratégies annoncées par M. Diallo concernent l’intégration des structures de santé privées dans la lutte contre le paludisme et la chimio prévalence antipaludéen qui a permis de protéger plus de 200,000 enfants de moins de 5 ans dans plusieurs districts du pays.
Dans un document de politique nationale de lutte contre le paludisme, il a été noté que « le paludisme sévit en Guinée à l’état d’endémie stable à recrudescence saisonnière longue (6 à 8 mois), avec 100 à 400 piqûres infestantes par homme et par an ».
Selon les résultats d’une enquête de développement et de santé réalisée en 2012, la prévalence globale du paludisme dans le pays est de 44 %, avec une forte variation selon le milieu de résidence (53 % en milieu rural contre 18 % en milieu urbain).
En Guinée, le plasmodium falciparum est responsable de 98% des cas de paludisme.
Xinhua