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Guinée-Bissau: après un vote sans incident majeur, l’attente des résultats
Published
2 ans agoon

L’attente des premiers résultats en Guinée-Bissau après la présidentielle de dimanche. 760 000 électeurs étaient appelés aux urnes pour ce scrutin sensé tourner la page des crises politiques. Si le camp du président sortant José Mario Vaz a dénoncé des irrégularités, la commission électorale assure que les opérations de vote se sont déroulées normalement.
«Une belle journée »,voilà comment la mission de la société civile qualifie ce dimanche électoral. Ses 400 moniteurs déployés sur le terrain ont recensé 38 incidents, mais pas de nature à remettre en cause la crédibilité du scrutin. La cellule de veille de la société civile a repris le travail ce lundi matin. Elle compile notamment les informations venant des îles au large de la Guinée-Bissau, les îles Bijagos, qui ont mis un peu de temps à arriver. S’il y a eu quelques problèmes de pirogues pour transporter les électeurs des îles éloignées vers les centres de vote, globalement, selon ces moniteurs, le déroulement du scrutin d’hier a été satisfaisant.
« Je peux tout simplement dire que le bilan a été positif parce que tout simplement le vote s’est déroulé sans incident majeur », estime Issac Kabou, du Wanep, le réseau ouest-africain d’éducation à la paix, l’une des organisations qui participent à la cellule. Avant de lister les quelques dysfonctionnements qui lui sont remontés : « Au niveau de la région de Bafata, une personne avait par-devers elle des bulletins qu’elle voulait remettre à un président du bureau de vote afin que ce dernier puisse les introduire au niveau des urnes. Donc la personne a été appréhendée et a été remise à la police. Donc ces incidents qui ont été relatés sur le terrain ne peuvent pas remettre en cause le bon déroulement du processus. »
Accusations d’irrégularités
Un peu plus tôt, dans la soirée de dimanche, Botche Candé, le directeur de campagne du président sortant José Mario Vaz avait lui dénoncé des bourrages d’urnes : « pourquoi le président de la commission électorale régionale de Bafata a-t-il pris des bulletins de vote pour les mettre dans des urnes ? C’est grave ! C’est dangereux ! »
De son côté, la porte-parole de la commission électorale Felisberta Vaz dément toute irrégularité. « La Commission nationale électorale n’a formellement reçu aucune réclamation. Concernant les accusations de bourrage d’urnes, c’est faux, ça n’a pas eu lieu. Ce qui s’est passé, dans la région de Bafata, c’est que les votes anticipés ont été emmenés pour être comptés là-bas, ce sont les votes des militaires qui ont voté en avance parce qu’ils étaient en service aujourd’hui », explique-t-elle.
« Pacifique et ordonné »
Pour la CPLP, la Communauté des pays de langue portugaise, le processus électoral a été « pacifique et ordonné », avec de « très rares exceptions ». Le ministère des Affaires étrangères du Portugal, ancienne puissance coloniale, a « félicité » dès ce dimanche soir « le peuple guinéen pour le déroulement pacifique du scrutin ».
Et on attend en fin d’après-midi, les conclusions de la mission d’observation de la Cédéao, médiatrice en Guinée-Bissau, qui avait insisté pour que le scrutin ait lieu à la date prévue. Pour l’organisation ouest-africaine, c’est donc déjà une première victoire même si la grande question maintenant, c'est l'après-élection. En effet, l’histoire a montré qu’en Guinée-Bissau les lendemains de scrutins sont propices aux tensions.
RFI
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Après les présidences à vie, les transitions éternelles ! Nos vrais militaires qui viennent de remplacer nos faux démocrates ne sont pas pressés de passer le relais, eux, non plus. C’est comme ça en Afrique : le changement ne dure que le temps d’une ovation. Le héros se dépêche d’enfiler les chaussons du tyran déchu et de reproduire trait pour trait ses tics et ses frasques. Chez nous, le pouvoir change de visage, jamais de nature. « Les bagues partent, les doigts restent », disait José Saramago, ce génial et malicieux écrivain portugais. Ne rangeons donc pas les armes, le combat n’est pas terminé. Hier, les apôtres du troisième mandat, aujourd’hui, les tenants de la Transition de cinq ans d’âge. Notre vie politique est un dilemme. Nous tanguons entre Charybde et Scylla, je veux dire entre tyrannie et « démocrature », selon que le « guide suprême » soit en treillis ou en complet-veston.
A nos amis qui nous l’avaient vertement reproché, nous répondons que nous n’avons pas soutenu Assimi Goïka, Mamadi Doumbouya ou Sandaogo Damiba par excès de naïveté mais par excès de désespoir. Mieux valait encore les braises de l’enfer que le paradis selon IBK, Alpha Condé et consorts. Maintenant que l’enfer est là, que les braises, nous les avons jusqu’au cou, nous nous demandons amèrement quelle mouche nous a piqués.
Mon Dieu que c’est dur d’avoir à choisir entre la peste et le choléra !
Assimi Goïka, Mamadi Doumbouya et Sandaogo Damiba avaient pourtant tout pour forcer notre admiration. Ils ont abattu des régimes politiques particulièrement honnis. Ils nous ont promis la justice, le respect des droits de l’Homme, le retour imminent à l’ordre constitutionnel. Nous avons cru un instant qu’ils étaient nos nouveaux Rawlings, nous qui avons tant besoin de croire. Mais très vite, deux points ou plutôt deux anomalies nous ont conduits à douter de leurs bonnes intentions : le délai particulièrement long (3 à 5 ans, un mandat électif quoi !) de la Transition et (dans le cas de Mamadi Doumlbouya en tout cas), le refus systématique de publier la liste du CNRD, l’organe suprême de la junte guinéenne. Cela nous donne le droit de penser que tout comme leurs prédécesseurs, ces putschistes ne visent qu’un seul but : régner le plus longtemps possible et dans les conditions les plus opaques. Je crains que nous ne soyons devant des dictatures militaires en gestation et qui, devenues bientôt, pures et dures, feront encore pire que Bokassa et Mobutu réunis.
D’évidence, ces gens ne sont pas pressés d’organiser des élections et aucun des arguments qu’ils soulèvent ne réussira à convaincre. En premier lieu, celui de la lutte contre le terrorisme, que l’on invoque sans cesse au Mali et au Burkina ! Le djihadisme au Sahel est un problème profond, une question de longue durée qui ne pourrait être réglée par un gouvernement intérimaire, fût-il muni d’une baguette magique. Et puis, franchement, les terroristes, nos militaires les combattraient mieux au front que, vautrés sous les lambris de la République.
Les arguties avancées en Guinée ne tiennent pas debout, non plus : la récupération du patrimoine bâti de l’Etat, les « assises nationales », les crimes économiques et les crimes de sang relèvent d’un gouvernement constitutionnellement établi. Le Lieutenant-Colonel Mamadi Doumbouya (ou quelque autre putschiste que ce soit) n’a pas à traiter des questions de fond. Le rôle d’un gouvernement de Transition se limite à expédier les affaires courantes et à organiser des élections incontestables, le plus rapidement possible.
Tout le reste est illégal quand il ne relève pas de la diversion pure et simple.
Par Tierno Monénembo, in le lynx

Le tribunal CIRDI a rejeté, le 18 mai 2022, les accusations de BSGR, qui alléguait que l’Etat guinéen avait exproprié ses droits miniers sur Simandou et sur le gisement adjacent de Zogota, a informé l’agent judiciaire de l’Etat. Cette société du milliardaire israélien Beny Steinmetz, réclamait le paiement de plusieurs milliards d’Euros en dédommagement.
« Faisant intégralement droit à la position de la République de Guinée, le tribunal a reconnu que BSGR a acquis ces droits au moyen d’un vaste schéma de corruption mis en œuvre principalement entre 2006 et 2010 . Le tribunal a été convaincu par les preuves accablantes réunies par la République de Guinée, dont des contrats de corruption, des preuves de versement de millions de dollars à divers intermédiaires, ainsi que des enregistrements audio et vidéo des principaux individus impliqués dans cette entreprise de corruption de grande ampleur menée sur plusieurs continents », indique Me Mohamed SAMPIL dans un communiqué.
Pour lui, « cette sentence constitue une décision de la plus haute importance pour la République de Guinée et le peuple guinéen. Elle atteste de la détermination de l’Etat à lutter contre toute forme de corruption dans la gestion et l’exploitation des ressources naturelles du pays. Elle témoigne également du succès de la coopération pénale internationale que la République de Guinée a su mener avec plusieurs autorités étrangères en lien avec ce dossier ».
Le CIRDI est une instance de la Banque Mondiale dédiée au règlement des différends relatifs aux investissements internationaux. Le tribunal CIRDI constitué dans cette affaire était composé de Gabrielle Kaufmann-Kohler (présidente), Albert Jan Van Den Berg et Pierre Mayer. La République de Guinée est représentée dans l’arbitrage par les cabinets DLA Piper et Asafo et a reçu un soutien de la Facilité Africaine de Soutien Juridique (ALSF).
Par Mariam Bâ
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