Alors que les mutilations génitales féminines enregistrent du recul dans le monde, en Guinée, ces pratiques ont augmenté a regretté l’ONU dans un rapport publié lundi à Genève. Selon l’UNICEF, 97% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi l’excision.
Malgré l’interdiction depuis 2010 de l’excision en Guinée, l’ONU s’inquiète de l’augmentation de cette pratique dans le pays, alors que globalement elle recul dans le monde. Dans un rapport, l’ONU qui souligne que cette situation s’est généralisée dans toutes les régions du pays a noté que 69% des femmes de 20 à 24 ans ont été excisées avant l’âge de 10 ans.
Les excisions en groupe sont fréquentes mais les pratiques individuelles sont en augmentation, en raison de contraintes financières ou du risque de sanctions légales. Contrairement à la plupart des pays où les mutilations génitales sont constatées, le nombre de femmes qui les soutiennent en Guinée progresse. « La pression sociale est telle que les filles elles-mêmes expriment le souhait d’être excisées », souligne aussi le rapport. Le gouvernement a décidé de plusieurs législations et de sensibiliser le personnel judiciaire et de santé. Mais certains dirigeants continuent de soutenir les mutilations. Depuis 2014, seules huit personnes ont été condamnées dans ce type d’affaires. Des peines de prison avec sursis et de légères amendes leur ont été infligées. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 130 millions de femmes ont été affectées dans le monde.
Avec Belga